En 1981, le cinéaste grison Daniel Schmid tourne un film destiné à la Télévision suisse italienne, produit par Pic Films à Lugano, autour du Festival de Cannes. Schmid sublime la commande et réalise une oeuvre étonnante, au croisement de la fiction et du documentaire : Notre Dame de la Croisette. La restauration par la Cinémathèque suisse de ce film rare a été présentée en première début février, au Festival international du film de Rotterdam.Avec son complice de toujours Renato Berta à la caméra, Schmid transforme cette « foire devenue théâtre » à travers le portrait d’une femme probablement riche (elle loge au prestigieux Carlton) qui débarque à Cannes en plein festival et cherche à accéder aux salles pour voir des films et des stars… sauf qu’elle n’a ni accréditation ni billet et se fait refouler d’un peu partout. Incarnée par la véritable Bulle Ogier, cette dame anonyme qui déambule sur la fameuse Croisette tombe dans l’ascenseur sur le cinéaste Bob Rafelson qui sort de la conférence de presse de The Postman Always Rings Twice, avec Jack Nicholson et Jessica Lange ; ou encore sur Jean-Claude Brialy dans l’armoire de sa chambre
